Méditer pour avoir confiance

Par manque de temps pour lire mes bouquins qui s’accumulent sur ma table de chevet, je me suis mis à écouter des livres audios cette année. Bon évidemment on peut toujours trouver le temps vous me direz. Mais j’ai voulu tenter cette option et c’est plutôt pas mal.

Dans cet article je vais aborder le sujet de la confiance, cet état ou cette sensation qui semble comme le brouillard disparaître puis revenir sans pour autant que l’on ne puisse l’attacher et l’utiliser à chaque fois que l’on en ressent le besoin. Alors comment maîtriser la confiance ou du moins tenter de la faire jaillir en nous ? Quelles en sont les clés ? Fabrice Midal tente de nous donner quelques pistes dans son livre Méditer pour avoir confiance . Je vous en donne les grandes lignes ou plutôt les grandes voies (difficulté 4b, pas plus, promis !).

La confiance on ne la commande pas, mais on peut la faire jaillir

Ce sentiment que l’on éprouve par exemple quand tout nous réussit est très fragile. Nous le savons tous. La moindre brèche s’agrandit vite et tout s’effondre comme un château de cartes sous un souffle de vent. Alors comment bâtir la confiance et avancer au quotidien dans une démarche positive, basée sur ce socle de confiance qui nous fait gravir bien plus facilement les sommets parsemés sur notre route ?

La confiance ne vient pas sur commande. On ne se dit pas : « allez j’ai confiance, c’est bon, je suis un tueur » et de suite nous sommes en état de pleine confiance. Hélas non. L’auto-encouragement peut aider cependant. On comprend alors que la confiance n’est pas un interrupteur « on-off » utilisable à l’infini. Non. C’est plutôt une graine qui germe, puis grandit pour devenir une plante que l’on va ensuite protéger et nourrir, pour lui donner une chance de devenir un arbre solide et imposant. Les embûches seront nombreuses cependant : manque de lumière, de ressources dans le sol, autres plantes qui tentent de faire leur place également, le coup de taille haies ou de tronçonneuse qui remet tout en cause…

On va donc faire jaillir cette confiance en regardant en face ses compétences. Prend-on souvent le temps de faire une pause dans nos vies pour mesure le chemin parcouru et les nombreuses étapes franchies ? Nous avons tous appris pleins de choses et chacun est un expert dans son domaine de prédilection. Alors bâtissons la confiance sur cette base, c’est notre force, ne l’oublions pas !

On va également faire jaillir cette confiance et regardant l’avenir plutôt que le passé. Bien évidemment on aurait pu faire mieux ce jour-ci, faire différemment cette fois-là. Voyons cela plutôt comme l’occasion de faire mieux la prochaine fois. Chaque erreur doit être un enseignement pour devenir une meilleur personne. L’expérience est la somme de toutes ces erreurs. Si tant est que l’on a décidé de les transformer en source de progrès.

Alors à nous de jouer pour ouvrir notre robinet de confiance !

Avoir confiance, c’est prendre un risque

On peut décider dans la vie de douter de tout, de challenger chaque idée, de demander à ceux qui apportent des conclusions de détailler toutes leurs hypothèses, leur raisonnement.

On peut également faire confiance. Et croire sur parole. Qui pourra vérifier que Jésus est bien ressuscité ? Si vous avez des preuves à cela, je pense que le public intéressé est non négligeable dans le monde… ! Testons-nous toutes les fonctionnalités de notre voiture lorsque nous démarrons le matin ? Heureusement non. Sinon notre vie serait réduite à du diagnostic automobile ! Nous préférons faire confiance au constructeur ou au dernier contrôle technique / révision que nous avons effectué. Et souvent à la 1ère panne la confiance s’ébrèche un peu…

Alors oui : avoir confiance, c’est prendre un risque. Mais prendre le risque d’aller plus loin dans la vie, car si l’on doute de tout, si l’on « n’est pas sûr » à chaque fois, il sera difficile de progresser, de franchir les étapes qui nous mèneront à une vie plus épanouie, plus riche. Peut-on vivre sans prendre des risques ? Non. Ou alors on reste 24h/24 dans son lit…et là on prend le risque de rater sa vie et de passer à côté de moments formidables.

La peur d’avoir peur…

Une des situations fréquentes où nous perdons confiance en nous est lorsque nous savons qu’une situation va nous effrayer, nous faire perdre nos moyens. On a alors peur d’avoir peur. C’est bien souvent inéluctable. On dépense beaucoup d’énergie à imaginer le pire, à ressasser ces idées noires dans nos têtes.

Une des sources de confiance serait de se libérer de cette peur de la peur. Pour y arriver, le chemin le plus direct et le plus efficace est d’aller à la rencontre de ses peurs. En les observant tel un scientifique qui observerait des bactéries au microscope, on dédramatise la situation, on adoucit la pente vertigineuse qui se dressait devant nous : « et au pire qu’est-ce qu’il se produira ? est-ce si dramatique ? »

En allant à la rencontre de nos peurs, on les connait mieux, on les cerne, et on peut alors mieux comprendre les solutions existantes pour éviter d’en arriver là. On devient un expert de cette peur. Mais un expert qui la dompte !

Méditer : un laboratoire de la confiance

La méditation, ce mot à la mode qui revient très souvent dans les médias ou les discussions, qu’est-ce que cela a à voir avec la confiance ? N’hésitez pas à jeter un oeil sur l’article que j’avais écrit sur L’art de la méditation écrit par Mathieu Ricard. Pour rappel, la méditation c’est l’observation de ses pensées qui vont et viennent, et l’orientation de son esprit vers des pensées positives par exemple. Méditer c’est donc comme un laboratoire au milieu de notre cerveau, pour voir son être. Nous sommes un instant témoins des fluctuations de notre cerveau. C’est bien évidemment à mettre en pratique pour s’en convaincre : la méditation permet de prendre confiance en prenant du recul sur ces pensées parasites, en orientant nos pensées sur du positif et tout simplement en apaisant notre folle course contre le temps qui se traduit par un cerveau encombré et même saturé de « il ne faut pas que j’oublie ça, il faut que je fasse ça,… ».

Confiance et orgueil : le duel

On peut penser à tort que pour être en confiance il faut réussir tout un tas de choses dans la vie, gagner des compétitions, avoir des promotions au travail, gagner beaucoup d’argent, avoir du succès dans sa vie sociale et amoureuse, avoir un chien et une maison, etc etc etc. Bref tous ces modèles de vie que l’on nous ressasse au cinéma, à la télé, en cours,…

Eh bien non : être en confiance et orgueilleux sont 2 opposés. On peut être en confiance simplement par le fait d’être vivants, et d’en prendre conscience pleinement. Là est tout l’enjeux ! Il faut donc arriver à être dans le présent, dans le moment et apprécier ce simple fait d’être là, dans la situation actuelle, avec nos problèmes mais aussi nos réussites, nos chances et nos forces. Mon précédent article sur la pleine conscience détaille quelques méthodes pour y arriver.

Cet article est volontairement court, car finalement la confiance se trouve là où on ne l’attend souvent pas : dans le simple fait de se sentir vivant, à l’écoute du moment qui se présente à nous. La confiance est le socle de notre vie, ce n’est pas uniquement la reconnaissance de nos qualités. Et en pleine confiance, on sait que nos capacités sont exploitées de bien meilleure façon que lorsque que l’on doute de soi. Ce n’est bien sûr pas un interrupteur « on-off » de la confiance dont il est question ici. Simplement quelques pistes pour travailler cela…en toute confiance.

 

Image principale : photo de Pintor Gomes

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