Un cerveau pour changer – La PNL

Prenons le contrôle de notre cerveau

Thème : Pensée humaine

Titre : Un cerveau pour changer / Using your brain – for a change

Auteur : Notre ami et compagnon le temps de ce livre, Richard Bandler, est un spécimen dans son genre. Il n’hésite pas à tailler à grand coups de serpe ses collègues les psychologues ou encore les imposteurs de la Programmation Neurolinguistique (PNL).

Né en 1950, Richard Bandler, encore étudiant, a démarré une collaboration avec John Grinder, concrétisée avec l’écriture de The Structure of Magic en 1975. Ce livre détaille un modèle thérapeutique basé sur la structure de la langue. Il est donc déjà dans les profondeurs du cerveau dès cette époque.

Bandler a eu une vie assez mouvementée (peut-être pas tant si l’on sait qu’il est américain ?), accusé de meurtre d’une étudiante notamment en 1986, divorçant après seulement 2 ans de mariage et réglant ses désaccords avec son partenaire John Grinder au tribunal…

Il a dépensé pas mal d’énergie de sa vie à rendre le concept de PNL international et à dispenser des conférences un peu partout sur la planète.

Date de parution : 1985 – édition lue : 2002

Encore une fois un livre hors de la liste « officielle » du Personal MBA. Il me semble pourtant clairement dans la lignée des livres de développement personnel, abordant le cerveau comme le plat principal de notre menu (je ne vais pas me reconvertir en Hannibal je vous rassure…) et le décortiquant sous un angle original. Je recommanderais d’abord la lecture de Thinking fast and slow de Daniel Kahneman cependant.

Nombre de pages : 232 pages

Temps de lecture : environ 5h.

L’idée en moins de 60 mots : Notre cerveau n’est pas un objet figé, il s’adapte en permanence aux variations de nos modes de pensée, à nos expériences, à notre environnement physique. Le connaître pour mieux le contrôler. Voila notre objectif ; gérer notre mémoire comme une bibliothèque, réduire la force des pensées négatives, valoriser les positives. Soigner des phobies en remontant le fil d’interaction neuronal.

3 meilleures citations :

« Plus vous planifiez, plus la déception est grande. »

« L’information la plus intéressante que l’on puisse apprendre est la subjectivité d’un autre être humain. »

Sans la curiosité, « la vie n’est rien d’autre qu’une file d’attente. »

Notes :

Facilité de lecture : 9/10 – version française et qui plus est écrite sur un ton très détendu.

Dans la tendance actuelle : 8/10 – le cerveau, n’est-ce pas là un sujet intemporel ? Bon bien sûr le jour où la PNL ne sera plus à l’ordre du jour, ce livre méritera d’être rangé définitivement dans nos bibliothèques. Mais il reste encore un peu de temps d’ici là… !

Pertinence / Originalité des idées développées : 6/10 – idées originales lors de la découverte de la PNL je pense. Moins par la suite. Il manque peut être un peu de diversité.

Applicabilité des conseils : 7/10 – applicable rapidement, seul. Mais un peu d’aide de la part d’un expert en PNL ne serait pas de trop je pense.

Note globale : 7,5/10

3 actions retenues :

Tenter l’expérience Programmation Neurolinguistique (PNL) sur les pensées parasites le plus souvent possible. On tentera notamment de faire varier la luminosité de nos pensées, de nos souvenirs, l’éloignement et le rapprochement de ceux-ci, ou encore la couleur (sépia ? noir et blanc ?) et le caractère figé (photo) ou mouvant du souvenir (vidéo). Soyons simplement prêts à affronter nos pensées polluants notre quotidien et ne les laissons pas envahir notre cerveau.

Après le swag…le swish : l’objectif de cette méthode est d’éliminer les tics et actions réflexes de nos vies en remplaçant le geste précurseur redouté par un geste positif similaire. On répétera l’opération au moins 5 fois pour s’assurer de son efficacité.

Un exemple : pour arrêter de fumer, on visualisera le geste de prendre une cigarette et en parallèle on visualisera une position de notre main qui ne mène pas à prendre une cigarette, une position de repos par exemple. L’objectif sera alors de rendre progressivement la 1ère image sombre et lointaine et de faire prendre le dessus à la 2ème. On pourra assombrir la 1ère image, la faire tourner, à nous de trouver la méthode la plus adéquate pour rendre cette image lointaine. Et ainsi rendre plus automatique pour notre cerveau le geste positif que celui que l’on redoute.

A l’image de Richard Bandler qui questionne « naïvement » des inconnus sur la PNL, la rencontre, l’échange sont essentiels dans nos vies : c’est la remise en cause permanente de ses pensées figées. Tentons donc au maximum d’être ouverts à toute discussion impromptue même si l’on sait qu’il peut y avoir désaccord. L’essentiel est la confrontation de point de vue. En toute décontraction bien entendu 😉

Synthèse :

Le changement, c’est…toujours maintenant ?

De même que nos photos stockées par milliers (millions ?) sur nos disques durs ou dans les nuages (le « cloud » ;)) sont retouchables à tout instant, nos souvenirs et nos pensées parasites le sont aussi. Et c’est d’une grande aide pour ne pas « crouler » sous les pensées négatives et les remords. Parce que s’automutiler avec des idées noires alors que l’avenir commence dès tout de suite, je dis non ! Si possible démarrons avec une base positive, c’est quand même mettre quelques chances de plus de son côté…non ? Comme le dit Bandler, « chacun d’entre nous a de bonnes et de mauvaises expériences, la manière dont nous nous en souvenons est souvent ce qui fait la différence ».

Etes-vous plutôt associés ou dissociés ?

Explication rapide : dans un souvenir, on peut être l’acteur direct et revoir la scène du point de vue d’une personne (nous généralement en l’occurrence !). On parlera alors de souvenir associé.

On peut au contraire revoir la scène d’un point de vue extérieur, en hauteur par exemple, en regardant le déroulement comme un spectateur de cinéma. On parlera alors de souvenir dissocié.

Et de manière très synthétique, je ne garderais qu’un seul point en tête : pour conserver avec soi une opinion positive d’un moment, il faut tenter de placer toutes ses pensées positives du moment en souvenirs associés et toutes ses pensées négatives en souvenirs dissociés. On aura alors une forte propension à valoriser les idées agréables et positives au détriment des idées moins sympathiques. C’est ce qui se produit notamment lorsque l’on se remémore une période en gommant les – parfois courts – mais désagréables moments et que ne ressortent que les moments les plus marquants positivement. « Finalement c’était pas mal quand même ces vacances… »

Un cerveau pour se souvenir…

« Si vous ne parvenez pas à oublier un nombre qui ne signifie rien, comment pouvez-vous oublier […] le contenu important d’un séminaire ? »

Parmi les techniques de mémorisations proposées par R. Bandler, on notera l’association visuelle, très utile pour retenir des prénoms en nombre : on tentera au maximum d’associer une caractéristique physique ou auditive ou kinesthésique (mouvements du corps) bien particulière de la personne à son prénom. Car un « homme doté d’une excellente mémoire sous-titre toutes ses images. » C’est son secret pour ne pas mélanger trop facilement le tout…

Tentez également de concentrer au maximum vos chemins préférentiels de mémoire. C’est le rôle typique d’un porte clés : toutes vos clés sont concentrées en un seul endroit plutôt que d’avoir à situer de multiples endroits dans son cerveau pour chaque trousseau… C’est donc la mémoire par la paresse. Et ça marche.

Enfin pour retenir des séries de chiffres, on essaiera d’abord de découper la série en portions plus « raisonnables » et plus faciles à assimiler. On pourra également raconter une histoire autour de ces groupements de chiffres : on y associera des départements, on se rappellera des dates marquantes pour nous,…bref on tentera à tout prix de réutiliser des chemins de mémorisation déjà empruntés. C’est ce qui marche le mieux et surtout est le plus fiable.

Le swish :

C’est la dernière arme de Richard Bandler pour nous convaincre de rejoindre la team PNL. Le détail de cette méthode est situé plus haut dans les 3 actions à retenir de cette lecture.

Conclusion : Richard Bandler nous fait rentrer dans son monde de la PNL et c’est bien sympa de sa part. Car on a pas mal de choses à y apprendre ! Il faut évidemment un peu de pratique et, c’est sûr, être convaincu de cette méthode. On gardera des choses sympas comme le swish ou le travail sur nos souvenirs et nos pensées parasites. On en laissera d’autres moins marquantes. Ce n’est pas le livre le plus marquant de ce style, Daniel Kahneman restant la référence dans ce domaine pour moi ! Mais vu le côté synthétique d’Un cerveau pour changer, on peut clairement tenter cette lecture originale.

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