Optimisons les flux, et gagnons plus d’argent, Notre But !

Le But ? Créer de la valeur…en optimisant

Thème : Création de valeur

Titre : The GoalLe But

Auteur : Eliyahu Moshe Goldratt est un physicien Israélien qui a tourné du côté du management, et plutôt honorablement au vu de ses performances et de ses lauriers (pas ceux de son jardin évidemment)… Je pourrais d’ailleurs parler de lui au passé, vu qu’il n’est plus de ce monde depuis 2011, hélas. The Goal restera une de ses « œuvres » majeures, comme Critical Chain ou d’autres.

Cet auteur a marqué le monde du « business management » par sa théorie des contraintes, qui exprime l’importance de se focaliser sur les points critiques d’une chaine de production. En parlant de ça, j’ai trouvé ce site qui explique plus ou moins cela.

Date de parution : 1984, un bon paquet de rééditions depuis, au vu du succès du livre…

Nombre de pages : 333 pages

Temps de lecture : 9h

L’idée en moins de 60 mots : Pour réussir un projet industriel, oublions parfois les nombreux indicateurs de coûts, efficacité,… qui ne sont pas toujours représentatifs de la situation réelle de l’entreprise, et focalisons nous sur un objectif : gagner de l’argent, avec 3 axes de travail prioritaires : le volume de ventes, des stocks (inventaire) et les dépenses opérationnelles. Le reste passe après.

3 meilleures citations :

« L’objectif d’une organisation manufacturière est de gagner de l’argent […] et tout ce que nous faisons dans cette entreprise est un moyen d’atteindre l’objectif. »

« Chaque action qui rapproche une entreprise de son objectif est une action productive. »

« Quasiment toutes les grandes entreprises oscillent tous les 5 à 10 ans entre centralisation et décentralisation, et puis recommencent. »

Notes :

Facilité de lecture : 9/10 – c’est le premier des bouquins du Personal MBA que je lis qui nous offre une vraie histoire, où l’on suit Alex Rogo et tous ses démêlés personnels et professionnels. Assez prenant, je l’avoue, c’est un livre qui donne réellement envie d’en savoir un peu plus à chaque fois.

Dans la tendance actuelle : 7/10 – même s’il date un peu, on peu clairement dire que ce livre s’applique toujours assez bien aux situations actuelles de l’industrie. Certains moyens de mesures et de contrôles grâce notamment à l’informatique auraient permis à Alex Rogo d’être parfois un peu plus efficace, mais dans l’ensemble il resterait un bon manager de nos jours !

Pertinence / Originalité des idées développées : 8/10 – à l’époque de la 1ère édition, ce livre a certainement remis en cause quelques idées bien entérinées, comme la mesure des coûts de production qui primaient sur d’autres facteurs pourtant essentiels dans certaines situations. Il est clairement original dans sa démarche de trouver LA solution adaptée à chaque situation problématique mais également la bonne pratique qui en découle plus généralement.

Applicabilité des conseils : 7/10 – ce livre s’adresse évidemment plutôt aux managers industriels, malgré cela chacun peut quand même y trouver son intérêt, dans la définition d’objectifs de travail ou encore dans le choix des indicateurs de mesure à suivre de près.

Note globale : 7,8/10                 

3 actions retenues :

  • Cela est valable pour toute entreprise qui fabrique et vend des produits matériels, mais aussi pour les sociétés de services et même pour les projets de manière générale : l’objectif est de gagner de l’argent. Il faut donc se focaliser sur ce but premier, les autres objectifs étant des jalons permettant d’atteindre notre but. Cette réflexion doit transparaître dans l’ensemble des décisions prises au cours des projets associés à l’entreprise.
  • 3 questions fondamentales sont à se poser constamment pour parfaire sa maîtrise du management. On parviendra ainsi à ne pas (ou à moins) devoir corriger ses erreurs…faute d’avoir suffisamment réfléchi en amont ! Pour chaque projet mené, prenons donc le temps de se demander :
      • Quels changements mener ?
      • Changer oui, mais pour aller où ?
      • Comment provoquer et conduire ce changement ?
  • 3 mesures essentielles sont à suivre de près dans une production, pour optimiser ses processus et tendre au plus près de l’objectif de base – qui est je vous le rappelle de gagner de l’argent ou autrement dit avoir des comptes dans le vert. On aura donc un œil très porté sur les ventes (chiffrées en volume et en somme récoltée, ce qui revient au chiffre d’affaires), les stocks (chiffrés en volume et en somme dépensée et qui ne rapporte pas immédiatement, voire se déprécie sur le temps) et enfin les dépenses opérationnelles (celles qui permettent de faire fonctionner cette belle mécanique qu’est l’entreprise).

Synthèse : C’est donc en plein marasme économique au sein du site industriel qu’il manage que nous atterrissons dans la vie d’Alex Rogo. Ce « plant manager », titulaire d’un MBA prestigieux, se trouve dans une situation où diplômes et connaissances sont mises à rude épreuve, d’autant plus qu’il se retrouve bien seul pour affronter cette épreuve… C’est d’ailleurs le moment que choisit sa femme pour prendre un peu de recul et quitter le domicile. On est en plein scénar à l’américaine, où face à l’impossible, Mister Rogo va peu à peu remonter la pente, grâce à l’appui essentiel de son mentor-consultant en optimisation de production. Et côté sentiments, cela est bien moins évident, mais notre héros va également surmonter les épreuves. Il en ressort grandi, et nous également (un peu moins forcément… !). Peut-être un peu trop idéalisé, ce récit n’en est pas moins un véritable mode d’emploi pour optimiser les flux et la réactivité d’une entreprise.

En plus des idées essentielles qui ont été évoquées plus haut, on retiendra également les 5 grandes étapes permettant d’atteindre la perfection (ou presque…) au sein de notre organisation industrielle :

–          Etape 1 : Identifier les points de resserrement / les gorges de productivité (maillons faibles !) de la ligne de production

–          Etape 2 : Déterminer la façon d’utiliser ces maillons faibles (en heure de production, en organisation,…)

–          Etape 3 : Tout dédier pour atteindre les objectifs fixés pour ces points faibles

–          Etape 4 : Faire progresser ces maillons faibles au maximum, pour rendre l’ensemble plus productif (une heure de gagnée sur un maillon faible c’est une heure de gagnée sur l’ensemble…)

–          Etape 5 : Si un maillon faible vient à apparaître (parce qu’un autre a disparu par exemple), reprendre le travail à l’identique à l’étape 1.

Conclusion : Le livre de Monsieur Goldratt est une excellente surprise : je m’attendais à un bouquin un peu surfait et surtout plus trop d’actualité…j’ai découvert une histoire plutôt prenante, instructive et parlante même pour quelqu’un de non averti comme moi. Des recettes simples, peut-être aujourd’hui intégrées dans beaucoup d’industries de manière quasi-automatique, et des méthodes applicables un peu partout dans une gestion de projet. Vite lu, ce livre a clairement sa place dans le Personal MBA et mérite d’être parcouru.

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