Le Personal MBA, la formation selon vous
Le Personal MBA : une formation sans les devoirs, ni les conseils de classe
Comme le dit Gandhi, il faut vivre comme si on devait mourir demain et apprendre comme si on devait vivre toujours. Comment faire ? Est-ce utopiste ?
1. Sur les bancs de l’école…pour toujours
Tout d’abord un constat sur le système actuel français : loin d’être le pire, mais largement améliorable à mon sens !
Aujourd’hui, on baigne dans le monde éducatif jusqu’à se noyer, de 2 ans à 18-25 ans. Puis on remet tout en cause en intégrant le monde professionnel et ses codes bien spécifiques. Bref on réapprend quasi tout, ou plutôt on efface la théorie imprimée dans les neurones de notre cerveau pour une approche beaucoup plus pratique et parfois bien lointaine de ce que l’on imaginait… Je mets de côté l’apprentissage, qui pour moi est essentiel et représente une belle opportunité, dans la mesure où la transition formation / travail est plus lissée et l’on intègre les « codes » (voir sur ce point Les lois secrètes de l’entreprise) déjà lors de la formation.
Mon système idéal
Ce système m’a été inspiré lors d’une conférence de Jean-Marc Jancovici, le créateur du bilan carbone, qui a toujours de brillantes idées sur l’amélioration de notre situation actuelle en société.
Prenons exemple sur la Hollande, où l’on travaille plus jeune et où on responsabilise donc les gens plus tôt. Ce pays s’en sort plutôt bien, non ? Et la durée moyenne de vie n’est pas singulièrement inférieure à la nôtre du fait de travailleurs épuisés en fin de carrière.
En France la 1ère expérience professionnelle peut se présenter à 20 ans selon les cursus, voire plus tard pour certaines filières de la fac… Une aberration, non ? Ou comment peut-on avoir le sens de l’entreprise et dynamiser les jeunes avec cette configuration ?
Soyons si possible un peu moins brutal et plus linéaire dans notre parcours « de vie » : comme la tortue, on sera plus réguliers que le lièvre, plus motivés et plus endurants.
2. Le PMBA donne des ailllllllles…
Non non mon titre n’est aucunement inspiré d’une quelconque boisson énergisante, car le PMBA a lui-même des vertus énergisantes.
En plus de nous laisser le choix total dans notre rythme et notre liste de lecture, dans nos thèmes préférentiels, le Personal MBA est un véritable fil conducteur sur le long terme. Josh Kaufman, le créateur du Personal MBA, ne nous ordonne pas de lire ses 99 livres en 3 mois ou sinon nous sommes virés de sa formation… le PMBA, c’est d’abord trouver la bonne allure – environ 1 livre par mois pour moi, un peu moins pour les « pavés »… – et son plaisir dans l’apprentissage et la remise en cause perpétuels. Chaque auteur propose son angle d’attaque sur le monde, la vie. C’est donc un véritable débat multi parti auquel nous assistons uniquement en tournant les pages de nos bouquins.
Le PMBA c’est aussi une base sur laquelle s’appuyer dans nos projets. Exemple : vous vouez acheter une maison ? Faire le bon choix ?…Bien négocier ?… les rubriques « Négociation » et « Prises de décision » du PMBA seront un peu les « modules » de notre semestre à valider pour réussir notre objectif. Un cursus à la carte en somme.
Inversement, le foisonnement de projets, d’illustrations, de témoignages que l’on croise sur notre périple du PMBA ne peuvent que nous inspirer et nous motiver à nous lancer. Vous souhaitez convaincre votre patron de vous offrir une opportunité à votre hauteur ? Conversations cruciales sera certainement utile pour vous. Et peut-être même que le bouquin de Jay Abraham vous en aura suggéré l’idée…
Et pour les hésitants qui resteraient en bordure de falaise, les jambes molles, la peur au ventre et incapables de plonger dans l’océan de progrès que représente le PMBA, que direz-vous de venir poser vos fesses sur les bancs de notre université virtuelle ? Avec Twitter, Facebook, Google + et les échanges de billets de blogs, discuter et débattre à distance, c’est chose possible aujourd’hui. Alors plongeons !
3. Les 3 premières leçons
Avec maintenant une année et demi de Personal MBA derrière moi, et non pas de dur labeur et de souffrance, mais plutôt d’enrichissement et de nouvelles perspectives, voici donc une petite initiation au Personal MBA dans votre quotidien.
3.1 Leçon n°1 : La visualisation négative
C’est en parcourant les pages de A guide to the good life que j’ai pu découvrir cette technique de réflexion.
Les outils indispensables : uniquement vos neurones.
La méthode : imaginer un court instant une situation identique à celle que l’on est en train de vivre, mais sans certaines de nos possessions (j’imagine que je ne possède plus de voiture, plus de maison, plus de travail, plus d’enfants, plus de famille, etc…) ou certains de mes privilèges (droit de vote, diplômes obtenus, libertés diverses, etc…).
La sensation immédiate est souvent un rapide frisson suivant d’un soulagement : de la même façon qu’un cauchemar, tout cela n’est bien sûr pas réel !
Idée générale à retenir : Tentons d’être « cynique » plutôt qu’« épicurien » et apprécions avant tout notre situation actuelle et nos acquis plutôt que de convoiter toujours plus.
L’« épicurien » cherche à tout prix le bonheur supplémentaire, sans regarder ce qu’il a déjà acquis et comme un enfant le jour de Noël, délaisse très rapidement ce qu’il a rêvé des jours durant, son désir se projetant sur de nouvelles cibles. Le « cynique » va lui apprécier chaque à sa juste valeur, et ce à chaque instant de la vie. Il ne lui faudra donc pas « toujours plus » pour être heureux ; une fois ses besoins essentiels et ses désirs les plus forts comblés, il se maintiendra dans une sphère de satisfaction durable, puissant vecteur sur le chemin du bonheur.
3.2 Leçon n°2 : Prenons le pouvoir de notre cerveau !
Comment conduire une voiture si l’on n’a jamais appris ? Qui connaît toutes les capitales du monde sans avoir ouvert un bouquin de géographie ? Comment avoir un avis tranché et invariable sans savoir réellement de quoi on parle ?
L’objectif ici est de feuilleter le mode d’emploi de notre cerveau, à la base de toutes nos réflexions et de nos projets, en en comprenant les rouages essentiels, de manière à intégrer ses forces et faiblesses dans nos raisonnements.
Qui a déjà entendu parler de l’effet « halo » ? Le livre The Halo Effect est une merveille de perspicacité et de raisonnement. On y aborde tout à tour les limites de notre cerveau, ses difficultés à raisonner objectivement, ses erreurs d’appréciation selon le retour d’information de nos 5 sens. Un autre livre du Personal MBA est excellent dans ce sens : Comment mentir avec les statistiques. Celui-ci démonte toutes les supercheries (graphiques, images, effets d’échelles,…) utilisées à notre insu pour faire passer des messages totalement erronés et trompeurs.
Une seule conclusion à tout cela : en nous exerçant un peu, le graal à atteindre serait de pouvoir juger à chaque instant sans tenir compte des éléments perturbateurs qui nous entourent (faux climat de confiance, physique des personnes, actualités ou plutôt rabâchage médiatique,…) et donc obtenir une objectivité à toute épreuve. Astreignons-nous à cette contrainte et nos jugements n’en seront que plus efficaces et justes.
3.3 Leçon n°3 : L’expérience dans tous les sens
Pourquoi entend-on encore ce vieux dicton si négatif : « la curiosité est un vilain défaut » ? Quoi de plus beau que de rester curieux jusqu’à la fin de sa vie ? Prêt(e) pour toujours et encore de nouvelles expériences dynamisant notre vie ! Évidemment on ne parle pas exactement de la même curiosité que celle du dicton. Enfin voici quand même mon éloge de la curiosité quotidienne, encore mieux que les vitamines ou le guarana.
Au tout début de notre vie, nous sommes comme lors d’une initiation à un sport que l’on ne connait pas : tout est neuf et toute chose parait être une nouvelle épreuve jamais expérimentée.
Puis vient un temps où tout a basculé – du moins une grande majorité de notre quotidien – et où « routine » est notre amie inconditionnelle. On peut se dire que la vie devient une succession de jours, sans relief et sans éclat. Et pourtant il ne tient qu’à nous de nous lancer de nouveaux défis, de rencontrer de nouvelles personnes, de nous éprouver face à de nouvelles situations.
Manger les yeux fermés ou dans le noir comme un restaurant sur Paris le fait, s’aventurer sur des routes ou des chemins à quelques kms de chez soi mais que l’on n’a jamais parcourus, essayer un autre trajet dans son train-train quotidien pour aller bosser, apprendre une nouvelle langue, voyager, assister à des conférences ou à des évènements qui nous sont peu familier (opéra, théâtre, rencontres artistiques, concerts,…). Ou également, comme proposé dans A guide to the good life, expérimenter un peu d’inconfort pour apprécier encore plus le confort que nous possédons tous les jours sans plus y porter attention. Bref s’ouvrir à d’autres possibilités que celles qui sont ancrées dans notre cerveau ! Car il est essentiel de ne pas prendre la poussière et d’éviter la rouille de nos neurones. C’est même un des fondements du bonheur : toujours se remettre en cause, pour apprécier les choses simples qui font notre joie quotidienne.
Lead the field aborde ces sujets avec tact et en lisant ce petit bouquin de moins de 150 pages, on en ressort fort d’une motivation à toute épreuve, prêt(e) à considérer chaque jour comme une nouvelle chance de pouvoir exprimer sa voix, son talent et de pouvoir expérimenter d’autres choses.
Et si vous cherchez d’autres manières de voir les choses dans votre vie professionnelle, alors je vous recommande Rework, qui est excellent pour casser les codes et les lois parfois un peu trop rigides de nos entreprises.
Conclusion : Vous cherchez un projet motivant, en autonomie et en totale liberté ? Vous souhaitez injecter de nouvelles idées et de la créativité dans votre quotidien ? Tenté(e) par ce voyage intellectuel et cette perpétuelle progression ? Alors essayez l’expérience du Personal MBA ! La méthode est simple : se lever de son canapé et filer à la 1ère librairie du coin pour acheter le 1er (et sûrement pas le dernier…) bouquin de la liste de Josh Kaufman. Et si possible un qui nous fait envie… 🙂