Des habitudes pour réussir
Réussir, ça vous tente ?
Thème : Développement personnel
Titre : The 7 habits of highly effective people – Français : Les 7 Habitudes des gens qui réussissent
Auteur : Stephen Covey est un pur produit américain qui a bien rendu aux States ce que les belles universités locales ont pu lui apporter : il a tout au long de sa vie formé et partagé son savoir et son expérience, que ça soit au sein de grandes universités en tant que professeur, ou en consultant / conférencier pour de nombreuses entreprises. Il a fini brutalement sa vie (à 80 ans quand même !) en 2012 suite à une chute en VTT…pas commun comme mort à cet âge. Il a en tous cas laissé un très beau patrimoine derrière lui, en termes d’idées partagées et de réflexions à poursuivre ! Enfin ce n’est pas tout, car le business « Covey » est également toujours d’actualité : l’entreprise Franklin Covey, les bouquins qui se vendent encore très bien…bref cet homme a transformé beaucoup de ce qu’il a touché en or !
Date de parution : 1989 et beaucoup d’éditions depuis
Ce livre n’est pas dans la liste du Personal MBA ??? Il devrait largement y figurer à mon sens !
Nombre de pages : 371 pages
Temps de lecture : environ 9h.
L’idée en moins de 60 mots : Réussir dans la vie passe par une clarification intérieure, de ses objectifs de vie, de son organisation personnelle et de sa résistance aux influences extérieures. Puis viennent les échanges extérieurs : pour être bénéfiques à tous, ils doivent laisser une place importante à l’écoute et à la mutualisation des besoins. Seul notre quotidien pourra ensuite affiner ces pratiques.
3 meilleures citations :
« Entre le stimuli et la réaction, l’homme a la liberté de choisir. »
« Si vous considérez avec attention ce que vous voudriez qu’il soit dit de vous lors de vos funérailles, vous trouverez votre définition de la réussite [dans la vie]. »
« La vie est une sorte de torche splendide que je dois porter pour l’instant et que je souhaite la plus brillante possible avant de la tendre aux générations futures. »
Notes :
Facilité de lecture : 8/10 – 7 parties bien distinguées, avec à chaque fois des exemples personnels ou autres et une explication théorique. Le schéma de synthèse de ces 7 idées n’est pas forcément hyper parlant à mon sens.
Dans la tendance actuelle : 9/10 – sujet vraiment intemporel. Je pense que ce livre aura toujours sa valeur dans 50 ou 100 ans.
Pertinence / Originalité des idées développées : 8/10 – on ne peut pas dire que les 7 axes de développement soient les plus originaux possibles. Par contre c’est la manière de les aborder qui l’est. Un beau partage de l’expérience de Stephen Covey et de sa vision.
Applicabilité des conseils : 7/10 – dans les 7 parties, certains conseils sont plus rapidement applicables que d’autres. Par contre, une chose est sûre, ils peuvent tous nous apporter un plus dans nos vies.
Note globale : 8/10
3 actions retenues :
Dans notre quotidien, nous pouvons vite être déviés de notre route vers nos objectifs, du fait des évènements extérieurs, de notre environnement. Il est donc essentiel de penser et de vivre proactivement, c’est-à-dire en faisant abstraction des conditions extérieures qui pourraient nous faire échouer. Par exemple quand il fait gris et froid le matin, l’idéal serait de ne pas en tenir compte, et d’avoir la même motivation que s’il faisait grand soleil !
Pour déterminer son objectif de vie, et le mettre à jour si nécessaire, une méthode avancée par S. Covey marche plutôt bien (j’ai testé !) : il faut s’imaginer en spectateur de ses propres funérailles, imaginer les réactions des personnes présentes, leurs allocutions : quels seraient les grands traits qu’ils garderaient de nous ? Généreux ? Gentil ? Sage ? Bon vivant ? Quelle serait la valeur à laquelle nous souhaiterions vraiment que les gens nous associent ? Notre objectif de vie sera donc de tendre vers cette valeur qui prime à nos yeux. Pour ma part ce serait la générosité.
Win / Win or No deal… Dans une négociation ou même une simple discussion qui peut mener vers un échange matériel ou immatériel, il serait bien de garder en tête le cadre et les limites d’un « marché » acceptable : soit gagnant pour tout le monde, chacun y trouvant son compte, soit pas d’échange. Autrement la balance n’est pas équilibrée…et cela ne mène à rien de bon à long terme. Tentons donc de trouver ce juste équilibre !
Synthèse :
Pour résumer ce livre le plus simple me semblait de garder l’ordre des 7 parties développées par l’auteur, pour avancer sur une dynamique similaire : de notre intérieur vers notre relation avec les autres.
Le point de départ de ce livre est l’image hyper connue de la jeune ou vieille femme, selon notre point de vue, qui perturbe tant à chaque fois qu’on la redécouvre.
En effet selon notre humeur, selon le point de vue, selon comment on nous présente les choses, on verra plus facilement la jeune femme ou la vieille dame. Comment donc s’entendre, nous, êtres humains, quand on sait qu’une simple image comme celle là nous divise et peut créer très rapidement des malentendus ; qui font sourire, heureusement dans notre cas…
1ère étape vers une vie réussie : tracer sa route !
Combien de rêves sont abandonnés, faute de réelle conviction et surtout du fait d’avis extérieurs qui nous déconseillent de prendre des risques (qui peuvent en valoir la peine pourtant !) ? Faites vous partie de cette catégorie de personnes qui subissent la vie plutôt que de la dominer, ou du moins d’essayer ? A coup de « si seulement », « pas le temps », « je suis comme ça, c’est tout », on se réfugie dans son cocon de confort et les choses ne changent pas d’un poil. Alors bien sûr sur le moment c’est plus confortable. Mais à l’heure des bilans (pas comptables je vous rassure), quelle conclusion en tirer ? Que tous ces rêves envolés, c’est bien dommage, surtout si l’on n’a même pas tenté sa chance ! Et ces mauvaises habitudes gardées précieusement en nous, il serait grand temps de les éliminer. Comme le dit Stephen Covey, « l’approche proactive envers une erreur consiste à la reconnaître immédiatement, à la corriger et à tirer les leçons de celle-ci ».
La bonne voie à choisir est donc celle de la proactivité. C’est quoi la proactivité ? Eh bien c’est par exemple une entreprise qui maintient une forte croissance malgré un contexte économique en berne et peu porteur. C’est se libérer de ses conditionnements extérieurs pour réussir : conditionnements génétiques (difficile de les modifier ceux là…), conditionnements psychologiques (l’éducation notamment) et conditionnements de notre environnement proche (collègues de travail, famille, entourage). Nous avons le choix de faire les bons choix, « Entre le stimuli et la réaction, l’homme a la liberté de choisir. »
Alors qu’attendons-nous ?
Objectif : Nul…euh non, Vie Réussie !
Pour la suite, une fois que l’on a un peu fait le tri dans nos conditionnements et nos choix, il serait temps de savoir où aller ! Pour cela, la méthode de détermination de son objectif de vie est un 1er pas (voir les 3 actions retenues plus haut).
On tentera également de déterminer son orientation actuelle de vie pour se mettre ou se remettre sur de bons rails : sommes-nous plutôt orientés vers la réussite professionnelle ? vers la richesse ? vers la vie de famille ? vers les plaisirs de la vie ?… Pour faciliter cette démarche, on peut essayer de distinguer nos orientations selon 4 grands piliers : le pouvoir, la sagesse, la morale ou valeur recherchée, et enfin la direction ou ce qui nous inspire pour trouver notre direction de vie.
Par exemple pour quelqu’un tourné essentiellement vers la richesse, son pouvoir sera limité par sa richesse personnelle, sa sagesse sera déformée par la valeur qu’il donne à tous ce qui l’entoure : c’est son point de vue permanent, sa valeur recherchée sera uniquement jugée, selon lui, à travers la somme totale qu’il possède à un instant donné, enfin la direction de sa vie sera uniquement celle du profit.
L’idéal serait donc de trouver une orientation de vie plus globale que celles données en exemple. Une orientation qui intègre le bonheur de sa famille, le sien, sa réussite personnelle, celle de nos proches. Une sorte de diversification des orientations originelles.
Cela ne se fait pas en jour, évidemment. En fait, à la suite de la détermination de notre ou nos objectif(s) de vie, on cherchera chaque semaine à se fixer plusieurs « mini » objectifs qui nous permettent d’avancer dans cette direction. On les cherchera variés, de manière à obtenir au mieux une orientation diversifiée de notre vie.
Soyons leader de nos vies, non pas de simples managers… J
Quelle est la différence entre manager et leader ? Selon Peter Drucker, le « management c’est faire les choses bien, le leadership, c’est faire les bonnes choses ».
On peut distinguer les choses à faire en 4 catégories, selon la matrice de management suivante :
Et malheureusement pour notre potentiel et notre capacité à faire les « bonnes choses », on se retrouve bien souvent « coincé » dans la catégorie « Urgent, Pas important ». C’est le lot de beaucoup d’actions du quotidien, imprévues, qui s’amoncellent, et qui polluent notre capacité à nous développer et à progresser. Car vous l’aurez bien compris, la catégorie à privilégier dans ce cadre là est « Pas Urgent, Important ». Il s’agit là de notre fond de commerce pour faire grandir nos capacités et ainsi gravir les échelons qui nous séparent de notre objectif de vie.
Une des conclusions forte de ce constat est donc l’importance de savoir dire « non » dans la vie et de savoir faire le tri entre l’important et le non important.
Stephen Covey aborde cela d’une autre manière au début de son bouquin, avec le rapport P/PC, ou encore « Production » sur « Capacité de Production ». C’est un rapport essentiel à maintenir dans nos vies. On peut en effet faire le choix de profiter de nos aptitudes et engranger les bénéfices et autres plaisirs qui en découlent. Notre capacité de production stagnera voire perdra de sa valeur. Pour rétablir le bon compromis, il faudra alors travailler sur sa « Capacité de Production ». Dans le jeu vidéo Les Sims, cela reviendrait à aller augmenter ses connaissances en lisant un livre ou à développer ses aptitudes physiques en enchaînant les heures de musculation…
La réparation ou organisation de son temps est donc essentielle. Se laisser submerger par le tout venant n’est clairement pas la bonne méthode. Il faut donc se réserver du temps, chaque semaine, pour travailler en profondeur ses aptitudes. C’est le principe des formations en entreprise : distillées suffisamment régulièrement, elles nous portent vers des postes plus complets, plus difficiles, lorsque notre capacité de production est suffisante…
Le principe du compte en banque social
Petit aparté avant de parler du 4ème axe de développement : la vision très mathématique d’une relation sociale par S. Covey. On adhère ou on n’adhère pas ! Cela consiste à imaginer que l’on possède un compte en banque avec la personne en question dans cette relation. Pas forcément une carte Gold ou Platinum, ça c’est à déterminer !
Lors de chaque déception, trahison, oubli de ses engagements,… il faut traduire cela par un retrait dans le compte. Et pour rétablir le solde en positif, on va donc tenter d’effectuer des dépôts. Et cela passe par la compréhension de l’autre, les petits détails du quotidien, la tenue de ses engagements, la clarification de ses attentes, l’intégrité et enfin la reconnaissance de ses erreurs. L’auteur réutilise son concept par la suite. En tous cas il me semblait intéressant de partager cette vision, assez originale et marrante finalement. Je vous laisse en juger par vous-même !
Quand tout le monde est gagnant…
La notion qui vient ici est celle de toute confrontation orientée négociation entre 2 personnes. Qui en sort gagnant ? Il est possible que tout le monde en sorte perdant, si par exemple chacun se retrouve avec plus de contraintes que souhaitées : un prix trop excessif pour un acheteur et une marge trop faible pour le vendeur. Alors visons l’idéal en termes de courage et de considération : le gagnant / gagnant.
De manière à respecter un juste équilibre bénéfique à toutes les parties prenantes, c’est en effet la situation idéale. Chacun repart satisfait de l’histoire, contrat signé pour l’offre et conditions acceptées pour la demande. Car en effet une situation où l’un est perdant et l’autre gagnant ne mènera pas à quelque chose de sain et de profitable sur le long terme. Mieux vaut donc préférer le « no deal », soit aucun accord, pour par exemple que chacun retravaille ses exigences afin de trouver une meilleure entente.
Essayons donc au quotidien, quand il s’agit de déterminer « qui fait quoi » par exemple, de tenter de se rapprocher du « gagnant – gagnant ». Prendre le temps d’un instant le point de vue opposé est une bonne méthode pour s’en approcher. Et sinon posons les choses et acceptons de ne pas trouver un accord. Ca aidera sûrement pour la prochaine fois !
Laisse parler les gens !
On continue notre aventure vers une vie meilleure ? La prochaine étape, c’est la compréhension de l’autre, celui qu’on a en face de nous, celui qui nous parle au téléphone, bref notre interlocuteur. Avant de le noyer avec les bonnes pratiques du livre de Stephen Covey ou avec les détails croustillants de votre dernière soirée, il faut d’abord être sûr que c’est ce pourquoi il est là, prêt à nous écouter ! C’est donc d’abord nous qui nous devons d’écouter ce qu’il a à dire. Et de comprendre si possible. C’est mieux quand même.
L’idée générale ici est que pour avancer à 2, voire à plus que 2, il est indispensable de savoir où chacun souhaite aller, ce que chacun ressent et pourquoi. On retrouve là des aspects développés par Bertrand Piccard dans son livre lorsqu’il parle de ses liens tissés avec ses coéquipiers de navigation. On pourra à nouveau se mettre dans le point de vue opposé, pour comprendre, avant d’argumenter le sien. On pourra prendre le temps de débriefer intérieurement une discussion, après coup, pour comprendre ce qui a fonctionné et ce qui aurait pu mieux se dérouler pour que l’échange soit plus constructif.
Le 6ème sens : la synergie
La 6ème étape de notre voyage est un prolongement de la précédente, si tant est que l’on ait bien compris la leçon. La synergie c’est quand tous les voyants sont au vert, quand on a réussi à satisfaire ses objectifs sans pour autant imposer sa méthode à la manière d’un dictateur… Il est donc essentiel d’avoir bien compris et intégré les exigences et contraintes de notre interlocuteur. De savoir ce qu’il pense vraiment. Et quel terrain d’entente on pourrait trouver.
Pour synthétiser, je garderai en tête la définition de la synergie par M. Covey : « cela signifie que le tout est plus grand que la somme de ses composantes. »
Le perfectionniste
Stephen Covey aime certainement les finitions tip top. C’est en tous cas l’objet de sa dernière étape vers une vie meilleure, plus efficace. Et c’est une étape à ne pas négliger à mon avis, faute de voir tout ce que l’on a construit avant s’éroder et prendre la poussière !
Pour maintenir nos sens aiguisés et notre condition affutée en vue de réaliser les 6 premiers pas de développement, il conseille donc de travailler quotidiennement sur 4 axes principaux : le physique, le mental, le spirituel et le social. Jusque là rien de trop compliqué.
Mais effectivement chaque semaine est déjà bien remplie pour chacun d’entre nous. Il faudra donc jongler entre ces 4 dimensions à entretenir, sans en oublier une au passage. Une semaine « physique et spirituel » par exemple, une autre « social et mental »,…
Brièvement voici ce que l’on peut travailler dans chacune de ces dimensions :
- Physique : notre condition pour nous sentir mieux au quotidien et avoir tous nos sens disponibles, être affuté ! Des exercices physiques simples comme la course à pied ou la musculation compléteront un travail sur notre alimentation et notre gestion du stress.
- Mental : en lisant et en s’instruisant, en faisant travailler nos neurones, en organisant nos vies, on développe un sens aigu de perception mentale qui aide grandement à réagir quand il le faut, dans la bonne direction.
- Spirituel : des méthodes comme la méditation (voir mon résumé du livre de Matthieu Ricard), la prise de recul, l’analyse de nos objectifs de vie et notre situation, nous aideront à clarifier notre vision des choses et à distinguer clairement nos engagements (et à les tenir !).
- Social : travailler la synergie (règle 6 !), son sens du service, son empathie nous aideront à avancer dans une intégration plus facile et meilleure au sein des groupes sociaux qui nous entourent.
Conclusion : Un livre très riche d’enseignement. Une sorte de synthèse de ce que j’ai déjà pu trouver dans d’autres bouquins. La structure en 7 grands axes est pratique pour la mise en application : on n’aura alors plus qu’à consulter la partie que nous voulons travailler ! Reste donc plus qu’à tester cela !
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